Blog " A ma Chère Amie "
Quelques jours à la mer
À ma chère amie,
Je t’écris depuis Le Brusc, un petit port que tu aimerais sûrement.
Nous y avons posé nos sacs pour quelques jours, et, sans vraiment l’avoir prévu, nous nous sommes tous retrouvés.
Les chambres étaient déjà prises d’assaut, alors on a tiré des matelas dans le salon et la salle à manger.
Cela ressemblait à un campement joyeux, un peu improvisé — mais tellement chaleureux.
Le matin, on partage des pains au chocolat encore tièdes et des pêches sucrées.
La mer est à quelques pas. On part à pied, en tongs, serviette sur l’épaule, et en quelques minutes, nous voilà sur la plage.
Ce qui était jadis une évidence — quand nous vivions ici — devient aujourd’hui un trésor :
se retrouver, là, ensemble, sans urgence, sans écran, juste avec le vent et la lumière.
On rentre baignés de sel et de soleil, les cheveux encore mouillés.
On attrape un livre, on parle doucement.
Certains écrivent, d’autres font la sieste.
Je cueille un peu de lavande, je fais des petits bouquets. Rien de spectaculaire, mais chaque geste a du poids, de la douceur, de la gratitude.
Parfois, je descends jusqu’à l’épicerie italienne, pour acheter de quoi fêter mon anniversaire qui approche.
Un bon fromage, un vin léger, peut-être une douceur sucrée.
Tout est simple, et tout est juste.
Ces moments-là sont rares, tu sais.
Ils tiennent à peu de chose : une nappe, quelques rires, un air de mer.
Et pourtant, ils remplissent tout.
Je t’embrasse tendrement,
en espérant que toi aussi, tu goûtes quelques instants d’évidence.
Pavlova
Un repas du dimanche à l'ecluse
À ma chère amie,
C’était un dimanche comme on les garde en mémoire, avec ce goût de soleil dans l’assiette et le temps qui s’étire, tranquille.
Un dimanche à l’écluse.
La vieille maison aux volets pâlis, le canal juste en face, et les péniches qui passent sans se presser, comme si elles connaissaient, elles aussi, le secret de la lenteur.
La tante Hélène avait dressé la table sous le tilleul. Une nappe à carreaux, des verres dépareillés, un pichet d’eau fraîche avec des rondelles de citron. On entendait les abeilles, les rires, et le souffle du vent au-dessus de la tonnelle.
C’était simple. C’était bon. C’était exactement parfait .
Elle avait cuisiné des boulettes végétales aux pois chiches et à la menthe, servies avec une sauce citronnée qui sentait l’été. J’ai pris des notes dans mon carnet.
On avait mangé dehors, avec des pommes de terre vapeur, du pain frais, et des courgettes grillées. Et puis on avait parlé, beaucoup. De tout, de rien, du goût des tomates et de la fraîcheur du vent sous les arbres.
Je me suis dit que le vrai festin, parfois, ce n’était pas le plat. C’était la lumière sur les visages, les silences qui n’ont pas besoin d’être comblés, et cette impression d’être à la bonne place.
Et toi, ma chère, tu te souviens d’un repas comme ça ?
Je t’embrasse, avec un parfum d'amour de menthe dans la chaleur de juillet.
Pavlova
Boulettes aux pois chiches, menthe et citron doux.
Pour 4 personnes
400 g de pois chiches cuits .1 oignon rouge .1 gousse d’ail .1 bouquet de menthe fraîche .Zeste d’un citron. jus d’un demi citron. 1 cuillère à soupe de Tahini. 2 cuillères à soupe de farine ou chapelure. Cumin moulu, sel, poivre Un peu d’huile d’olive pour la cuisson.
On écrase les pois chiches à la main, on mélange tout sans trop réfléchir. On forme des boulettes moelleuses, qu’on fait dorer à la poêle. Ça embaume la cuisine.
La sauce :
1 yaourt végétal, le jus d’un citron, quelques feuilles de menthe ciselées, un filet d’huile d’olive. On mélange, on goûte, on ajuste.
Bonne régalade !
Bonnes Vancances
À ma chère amie,
Me voilà de retour, après un long silence…
Je n’ai pas disparu, non — j’ai simplement été happée par les routes des projets, les soirs de spectacles, les voix qui s’élèvent et les mains qui s’ouvrent.
Le festival Noces de Paroles a été une merveille.
Trois jours hors du temps, à la campagne, sous les étoiles… Des conteurs venus de loin, des histoires en langue des signes, des chants, des silences habités.
Des repas partagés, des cercles de paroles tissés comme des bouquets.
Et puis l’été a pris sa place.
Avec sa chaleur pleine, ses soirs plus longs, ses promesses de lumière.
Toi, où en es-tu ?
En voyage, peut-être, les pieds dans le sable ou dans l’herbe fraîche ?
Ou bien posée quelque part, entre deux pages d’un roman, entre deux rires d’enfants, entre deux éclats de silence ?
Je t’écris pour te souhaiter de belles et bonnes vacances, ma chère amie.
Qu’elles soient ressourçantes, tendres et simples.
Qu’elles t’offrent un peu de ce temps qui fait du bien, ce temps qui ne court pas, qui se laisse vivre.
Que tu sois au bord de la mer, à l’ombre d’un figuier ou dans une cuisine pleine d’odeurs d’été,
je te souhaite de savourer l’instant.
De respirer profondément.
Et d’écouter le vent, parfois, il a des histoires à raconter…
Je t’embrasse doucement,
et je t’écrirai bientôt.
Pavlova...
Cadeau pour l'été
🌿 Boisson fraîche aux herbes et au citron – L’eau des jours heureux
(pour une carafe de 1 litre)
1 litre d’eau fraîche (filtrée ou de source)
1 citron jaune bio, coupé en fines rondelles
3 à 4 branches de menthe fraîche
Quelques feuilles de verveine ou de mélisse (facultatif)
1 petit morceau de gingembre frais (râpé ou en fines tranches)
1 cuillère à soupe de sirop d’agave ou de miel liquide (optionnel)
Préparation :
Dépose tous les ingrédients dans une carafe, mélange doucement avec une cuillère en bois.
Laisse infuser au frais pendant 2 à 4 heures. Ou toute la nuit .
Sers avec des glaçons et une feuille de menthe dans chaque verre.
À boire à l’ombre, en écoutant le chant d’un oiseau ou le silence d’un tilleul…
“Il y a des jours où le soleil ne brille pas dans le ciel, mais dans les verres qu’on partage.”
Proverbe tzigane (réinventé par Madame Pavlova)😊
Instant Pavlova
À ma chère amie,
Je t’écris depuis cette journee dorée où l’on sent que l’été a vraiment commencé.
Sur la table, un verre de citronnade, un carnet tâché de confiture, quelques abricots, et la petite brise qui tourne les pages à ma place…
Aujourd’hui, dans l’émission Instant Pavlova, j’ai voulu te parler des vacances chez mes tantes.
Tu sais, ces femmes aux mains généreuses, au rire bien plus sonore que celui des voisins, qui savaient tout faire avec presque rien : un goûter inoubliable, un remède contre les piqûres, ou une chanson qu’on n’oubliait jamais.
Chez elles, chaque geste était un souvenir en devenir.
Le torchon toujours sur l’épaule, la confiture qui mijotait pendant qu’on jouait à l’ombre du noyer. Et les carnets… ah, leurs carnets ! Épais, usés, remplis d’écriture penchée et de recettes qu’on ne suivait jamais tout à fait. C'est peut être elles qui m'ont transmis le goût des carnets !
Dans l’émission de cette semaine, j’ai ouvert ces vieux cahiers.
Dedans, il y avait tout :
– la tarte aux abricots et romarin de tante Hélène,
– les boulettes citronnées d’Anna,
– la crème au lait de brebis et aux myrtilles de Léonce.
Et puis des éclats de voix, des chansons, des silences, et un peu de sel dans les souvenirs.
Je me suis demandé si toi aussi, tu avais ces recettes qui n’ont jamais été écrites mais qu’on retrouve dans un geste, une odeur, un plat posé sur une nappe ancienne.
Dis-moi. Raconte-moi. Tu peux envoyer un mail, ou poster en commentaires .
Ou alors, écoute-moi un peu… Je t’ai gardé une part de tarte.
🎧 À écouter ici : www.radiodynamo.org
rubrique Instant Pavlova , Récits et petits plats.
Je t’embrasse,
Pavlova
Coucher de soleil
Ma chère amie,
Ce soir, je t’écris avec la lumière dorée du soleil couchant dans les yeux.
Je me suis promenée longuement, fidèle à mon rituel du soir, en compagnie de mon chien — toujours là, trottant derriere moi, à l,affût d'une minuscule flaque d'eau pour s'y rouler. Mais par le temps sec de ces jours, il ne trouve rien...
En haut de la colline, j’ai eu cette chance rare et silencieuse :
la famille des biches était là.
Le cerf, majestueux,
la biche, calme et alerte,
et le petit , qui a bien grandi depuis le printemps. Il mangeaient les herbes tendres du creux du vallon.
C’est un bonheur toujours renouvelé de croiser la vie sauvage ainsi,
à l’état pur, dans le respect des distances. Pas de photos, pas de bruits, pas de geste briques.
Autour de moi, les champs sont d’or.
Le blé a pris cette teinte chaude et presque brûlante.
On entend, au loin, les tracteurs.
Les fermiers se dépêchent de faner et de rentrer le foin,
avant que le ciel ne change .
Et moi, je marche.
Je marche lentement, dans ce paysage qui me rappelle que tout vit, que tout passe, et que chaque instant peut contenir un émerveillement.
Et toi, dis-moi…
Tu aimes la campagne ?
Tu as un endroit où tu vas, quand tu veux te rappeler que le monde est encore beau ?
Je t’embrasse,
tout doucement,
dans ce soir qui s’endort.
Pavlova
ps: dans le creux, il y a la famille des biches ... et la lumière est comme ça se soir chez moi.
Solstice ou Fete de la musique ?
À ma chère amie,
Les jours s’allongent à n’en plus finir.
Les soirs dorment plus tard.
Le linge sèche plus vite.
Et moi… je m’arrête un instant pour t’écrire.
Bientôt, ce sera le solstice d’été , le jour où le soleil grimpe tout en haut du ciel et s’y attarde comme un invité bienvenu.
Bientôt aussi, ce sera la fête de la musique , les guitares sur les places, les voix dans les rues, les rythmes qui s’échappent des fenêtres.
Et je me demande, toi, tu es plutôt quoi ?
Le silence vibrant du solstice ou la mélodie joyeuse de la fête ?
Le feu discret d’un soir long où l’on cueille des herbes et des pensées,
ou le chant du monde qui déborde dans les villes et les cœurs ?
Peut-être un peu des deux.
Ou alors, comme moi, tu changes selon l’heure et l’humeur.
Le matin, j’ai envie de lumière tranquille, d’herbes froissées et de vent dans les rideaux.
Et le soir, parfois, j’ai besoin que ça batte, que ça chante, que ça vibre.
Je t’embrasse depuis l’or d’un pré,
ou le creux d’un refrain.
C’est selon.
À très bientôt,
Pavlova
Bientôt l'été
Ma chère amie,
Ces derniers jours, une douceur particulière s’est glissée dans l’air. Tu la connais, cette chaleur , qui s’invite au creux des après-midis et qui annonce, sans rien dire, que l’été approche. Elle ne brûle pas encore, elle caresse. Elle fait briller les feuillages, elle fait paresser les chats, elle fait rêver.
Je me suis surprise à chercher l’ombre. Non pas pour fuir le soleil, mais pour le sentir autrement, tamisé à travers les feuilles d’un vieux tilleul ou glissant sur la pierre chaude d’un rocher, là où l’on s’assoit les jambes repliées, le visage offert à la lumière.
C’est le temps où les repas s’étirent dehors, sans autre obligation que celle de profiter du moment. Quelques tomates, un fromage, du pain déchiré à la main. Une carafe d’eau où flottent des feuilles de menthe. Et le vent qui soulève la nappe, comme s’il voulait lui aussi s’inviter à la table.
Je repense aux étés d’enfance, aux vacances , aux taches de soleil sur la peau, aux silences peuplés de cigales et du murmure de la mer.
Je t’imagine, toi aussi, en train d’ouvrir grand les fenêtres de ta maison. Peut-être mets-tu déjà à tremper quelques herbes pour une infusion glacée. Peut-être songes-tu à un coin tranquille pour lire, écrire, rêver. C’est le moment pour cela.
Je t’embrasse fort, dans cette lumière de juin qui donne envie de vivre dehors, de rire un peu plus doucement, d’aimer un peu plus fort.
À bientôt, au bord de l'ombre
Pavlova
ps: c'est la photo de mon endroit préféré du moment ...
Dimanche !
À ma chère amie,
Dimanche, c’est le jour des petits bonheurs.
Ce matin, j’ai pris le temps d’un petit déjeuner au jardin, entourée de fleurs et de lumière. Puis je suis partie marcher au bord de l’étang. Je me suis dit que j’avais le droit de ne rien faire aujourd’hui.
J’ai décidé de faire un gâteau – une tarte macaronnée, pour le simple plaisir de la sentir cuire et embaumer la maison. Et les jeunes enfants qui viendront pour le goûter.
Ensuite, je me suis installée au soleil pour boire un café, les chats pas très loin. Curieux de ce nouvel emplacement ensoleillé, ils sont venus s’installer près de moi, sur un coussin qui a l’air de leur plaire autant qu’à moi.
Je pense à toi, ma chère amie, et je te souhaite un beau dimanche, plein de ces petits riens qui font tout.
Avec toute ma tendresse.
Pavlova
Instant présent
À ma chère amie,
La pause est passée,
et me voici de retour, la plume à la main, prête à reprendre le fil de nos mots,
à t’écrire tout ce qui palpite encore dans le silence de ces journées d’été.
Ces jours, j’ai savouré le temps présent, comme on savoure un fruit mûr,
lentement, avec la lenteur qu’on offre à ce qui est précieux.
Je me suis regalee dans les rires partagés, dans les gestes qui rassurent,
dans les silences où l’on se sait là, même sans parler.
Il y a eu des soirs où l’on a regardé le soleil s’éteindre, sans un mot,
juste un souffle qui passe, un regard qui dit tout.
J’ai goûté la tendresse des matins, la caresse du vent qui traverse les rideaux,
le parfum du café qui emplit la cuisine et la douceur des mains qui se cherchent. J’ai pris le temps de respirer, de dire « je t’aime » avec un sourire, un geste,un silence.
Tu sais, je crois que c’est cela qui compte
ce temps qu’on s’offre,
sans rien demander,
juste pour sentir que la vie est là,
dans chaque frisson de lumière,
dans chaque battement de cœur.
Et toi, dis-moi, as-tu trouvé toi aussi ce moment pour t’arrêter, pour respirer avec ceux que tu aimes, pour laisser la nuit tomber sur tes paupières, sans rien chercher d’autre que la chaleur d’un bras, la confiance d’un souffle ?
Je t’écris, pour partager cette paix douce, pour te dire que je pense à toi bête amie .
Je t'embrasse ,
Pavlova
Retour ...
À ma chère amie,
Cela fait longtemps, je le sais. Et pourtant, je pense souvent à toi. C’est juste que, ces derniers temps, j’ai eu l’étrange sensation de manquer… de temps.
Tu vois ce que je veux dire ? Ce temps vaste, doux, suspendu. Celui qui permet d’écrire longtemps sans se presser, de penser sans être coupée, de rêver sans se sentir coupable.
Je viens de passer une semaine entière en résidence d’écriture. Seule.
Une semaine de bonheur entre mon ordinateur, mon cœur, et les mots. J’ai beaucoup travaillé. J’ai avancé. Et comment dire… j’avance en découvrant. Des émotions inattendues, des sentiers que je n’avais pas prévus.
Alors j’efface, je recommence, je m’emballe… et je suis bien.
Oui, vraiment bien.
En parallèle, je prépare le prochain stage de formation à l’art du conte que j’anime ce week-end. Et bien sûr, il y a les Noces de Paroles, notre festival d’été que j’aurai plaisir à te raconter très bientôt.
Mais je voulais, aujourd’hui, simplement te donner de mes nouvelles.
Tu vois, je ne t’ai pas oubliée.
Je ne t’oublie jamais.
À très bientôt,
Ta Pavlova.
Valise pour la campagne
À ma chère amie,
Ce matin, je t’écris depuis mon petit coin de campagne où le silence sent bon le sureau et le seringa. Les matins commencent au chant du merle.
Pour démarrer la journée en beauté, je te recommande une chose simple : prendre le temps.
Ouvre les volets lentement. Étire-toi. Bois un grand verre d’eau tiède au citron ou à la menthe. Puis, enfile quelque chose de doux et d’ample : une robe en coton froissé , et sors dehors, pieds nus dans l’herbe.
Voici mes indispensables pour flâner avec grâce entre les rosiers, le potager et le marché du village :
1. La robe-tablier
Pratique pour cueillir les roses et les fleurs de sureau pour préparer le sirop ou la limonade, et belle quand tu tournes sur toi-même dans l’allée. En lin lavé ou coton souple, avec de grandes poches pour es secrets.
2. Le gilet du matin
Tricoté main ou chiné, un peu trop grand. Il sent la lavande ou le feu de bois, selon l’heure.
3. Le pantalon large à pont ou à élastique
Idéal pour grimper dans un arbre, jardiner ou s’asseoir dans l’herbe en écrivant. Fluide, léger, parfois troué (mais toujours avec panache).
4. La chemise d’homme (ou de femme qui aime les manches retroussées)
Rayée, blanche, ou à petits carreaux. À porter ouverte sur une robe, nouée à la taille ou seule, avec une fleur dans la poche.
5. Le chapeau de paille
Non négociable. Il fait de l’ombre aux idées trop pressées et protège les pensées en germination.
6. Les bottines ou sabots
Pour marcher dans la rosée, le crottin ou les ruelles pavées. Pratiques, solides, un peu râpés.
7. Le foulard à fout faire
Sur les cheveux, autour du cou, en ceinture ou en nappe de pique-nique pour une poupée en visite.
8. Et bien sûr… une paire de boucles d’oreilles qui tintinnabulent un peu.
Parce qu’il faut que ça chante quand on passe.
Et dans ta valise pour un séjour à la campagne ?
Voici .....Le guide de Pavlova, testé dans toutes les herbes hautes de l’hémisphère nord :
Une robe pour tourner dans les champs.
Deux paires de chaussures : une pour crapahuter, une pour écouter les grillons.
Une trousse avec crème solaire, pince à épiler, huile de millepertuis.
Un vieux pull, même en juillet.
Un carnet, un stylo, et un livre à relire encore.
Une tasse qui n’est pas la tienne, mais que tu aimes.
Une nappe en tissu pour les pique-niques improvisés.
Et un savon qui sent quelque chose d’ancien : la verveine, la rose, le feu.
Petit conseil pour commencer la journée :
Un verre d’eau tiède à la menthe fraîche.
Un câlin, même petit.
Une promenade sans but.
Et un soupir de gratitude en regardant les nuages.
Je t’embrasse avec le parfum des herbes fraîchement coupées ,
Pavlova
Sous le ciel
À ma chère amie,
Aujourd’hui, je me suis installée dans le cercle d’arbres que nous façonnons peu à peu. Ils sont déjà grands comme moi , peut-être plus, et m’accueillent dans leur cercle silencieux , comme une vieille amie qu’ils reconnaissent.
Je m’y assieds avec un café chaud entre les mains, sous le ciel ouvert, les épaules baignées de soleil. C’est là que je respire mieux.
Autour de moi, la nature chuchote. Les chants des oiseaux me parviennent par bribes, comme une conversation ancienne entre les feuillages. En cet endroit, tout est offert : un instant de paix, une connexion fluide, une source vive d’inspiration.
Mes idées pour les carnets se déposent naturellement, comme des fleurs de sureau sur les herbes douces.
C’est un jour simple, mais puissant. Un jour à écrire, à rêver, à écouter.
Et dans ce silence habité, je pense à toi. Je t’envoie toutes ces pensées douces, joyeuses, un peu magiques, celles qu’on partage entre deux arbres, ou entre deux âmes.
Avec tendresse,
Pavlova
Yaim Yaim beaucoup ça !
À ma chère amie,
Je t’écris en courant presque, prise dans le tourbillon du retour, avec ce lundi qui m’attendait bien sagement derrière la porte, l’air de rien, comme s’il n’avait jamais cessé d’être là.
Je suis de retour à mon bureau, les mains sur le clavier, mais le cœur encore battant de ce que nous avons vécu.
Toute une semaine à parler d’humanité avec Yaim.
Une douzaine de conteuses et conteurs réunis, venant des quatre coins de la francophonie, chacun et chacune avec ses mots, ses gestes, ses traditions.
Et tant de respect dans les échanges, tant d’écoute et de profondeur.
Des repas partagés comme des festins simples et sacrés, des soirées pleines d’applaudissements, de silences aussi, et d’émotions suspendues.
Je regrette de ne pas avoir eu plus de temps pour échanger avec le public, pour prolonger ces moments après les spectacles, quand les cœurs sont encore ouverts, et que les mots pourraient se dire sans défense.
Mais il y avait tant…
Tant d’amour, de beauté, et de Yaim.
Je marche aujourd’hui dans le silence du quotidien, et pourtant… ça résonne encore.
Je t’embrasse,
Pavlova
la photo est prise à la maison, le dernier petit déjeuner.. déjà beaucoup étaient repartis ...
Yaim
À ma chère amie,
Je t’écris depuis un matin bleu.
Des artistes conteurs, voyageurs de la parole, qui portent avec eux des bouts du monde dans leurs récits, se rassemblent bientôt autour de Yaim.
Personnage créé libre et fier, né pour l’UNESCO,
Yaim est porté par l’humanisme, l’universalité,
et ce respect profond pour le vivant et les différences. Chacun le nourrit, le revêt de ses convictions , de ses rêves, de ses émotions. Toujours avec respect de la terre et de l'humain. Une aventure incroyable.
Nous nous retrouvons. Pour trois jours de travail, d’écoute, de tissage.
Trois jours pour faire vivre la parole qui rassemble, qui soigne, qui éclaire.
Et trois soirées ouvertes à tous, comme des éclats d’étoiles dans la nuit,
à Néons-sur-Creuse.
Je voulais te l'annoncer , comme on glisse un secret dans une main amie.
Car ce qui s’ouvrira là-bas,
ce sont des chemins possibles.
Des escales de beauté.
Des instants rares.
Peut-être t’y verrai-je, assise parmi les autres, l’oreille grande ouverte.
Sinon, sache que Yaim te porte, même de loin.
Pavlova Yaimante ...😉

