Blog " A ma Chère Amie "
Ca se bouscule
À ma chère amie,
Je t’écris entre deux paniers de linge et une brassée d’œufs à décorer — tu l’auras compris, les préparatifs de Pâques chamboulent un peu nos journées, et c’est tant mieux. J’aime cette joyeuse pagaille, les listes qui s’allongent et les rires qui s’échappent de la cuisine.
Mais ce que je ne t’ai pas encore dit, c’est qu’un petit voyage surprise s’est glissé dans notre agenda bousculé… Un départ en famille, tout simple, tout doux, presque improvisé. Quelques jours pour changer d’air, se retrouver, et collectionner des souvenirs que personne ne pourra ranger.
Je t’écrirai peut-être de là-bas, entre deux escapades. Ou bien je te raconterai tout en revenant, un chocolat chaud à la main.
En attendant, je t’embrasse avec le cœur en fête,
Madame Pavlova
Journée des Roms
Ma chère amie,
Aujourd’hui, j’avais envie de t’écrire. Pas juste pour te donner de mes nouvelles, mais pour partager quelque chose de profond, quelque chose qui me touche et qui fait partie de moi : mon identité romani.
Ce 8 avril, c’est la Journée internationale des Roms et Gitans. Une date qui, pour beaucoup, passe inaperçue. Mais pour moi, elle résonne fort. C’est une journée pour se souvenir, pour célébrer, pour dire haut et fort : oui, je suis Rom, et j’en suis fière.
Notre peuple vient de loin – de très loin. Nos ancêtres ont quitté l’Inde il y a plus de mille ans, pour entamer un voyage à travers le monde. Depuis, nous avons traversé des terres, des langues, des siècles. Toujours en mouvement, toujours enracinés dans nos traditions, dans notre musique, dans notre manière d’aimer et de vivre.
Être Rom, ce n’est pas qu’une origine, c’est une façon de regarder le monde. C’est grandir avec la force des anciens, avec l’importance de la parole, du respect, du clan. C’est apprendre que même avec peu, on peut vivre richement – riche de liens, de rires, de mémoire.
Mais tu le sais, ce n’est pas toujours facile. On nous juge, on nous observe, on parle de nous sans jamais nous écouter. Trop souvent, on nous colle des étiquettes. Mais derrière ces clichés, il y a des vies, des histoires, des rêves. Il y a moi, il y a ma famille, il y a tant de visages que tu ne connais pas encore.
Le 8 avril, c’est aussi un moment de deuil. Pendant la Seconde Guerre mondiale, plus d’un demi-million de Roms ont été exterminés par les nazis. Ce génocide, est encore trop peu reconnu. Pourtant, il fait partie de notre histoire, de nos blessures, de nos silences.
Mais malgré tout, on est là. Vivants, debout. On continue à transmettre, à chanter, à rêver. Et moi, aujourd’hui, je prends la parole – pour que tu nous voies autrement. Pour que tu comprennes d’où je viens. Pour que tu saches que notre culture est une richesse, pas une menace.
Ma chère amie, merci d’avoir pris le temps de me lire. J’espère que ces mots t’auront touchée, et qu’un jour, tu viendras partager un peu de cette culture avec moi – autour d’un repas, d’une chanson, d’un feu peut-être. Parce qu’il n’y a rien de plus précieux que la rencontre.
Avec toute mon affection
Pavlova
Recherche lieux d'exposition
Ma chère amie,
je suis à la recherche de lieux d’expositions.
Je souhaite des lieux inspirants pour exposer mes carnets de poche faits main.
Tu sais que Ccaque carnet est une pièce unique, conçue comme un fragment de poésie à emporter dans la poche. Teintures végétales, papiers anciens, reliures artisanales, parfois un souffle de steampunk ou un soupçon d’encre céleste : mes carnets racontent des histoires, éveillent l’imaginaire, et invitent à l’écriture intime ou vagabonde.
Voilà mes lieux de rêves :
– des librairies, salons de thé, ateliers d’artistes, lieux culturels ou boutiques indépendantes
– qui souhaitent accueillir une petite exposition poétique ou une vente éphémère
– et qui partagent une sensibilité pour l’artisanat, l’écriture, les objets singuliers
Si tu connais un lieu qui pourrait faire écho à l’univers de mes Carnets, je serais ravie d’en discuter avec toi. Un dossier est à disposition pour la mise en place de ce projet.
Bien amicalement
Pavlova
Bonheur du jour
À ma chère amie,
Ici, le bonheur arrive souvent le soir. Quand le jour décline et que le ciel prend sa teinte douce , je prends mon panier et je file au poulailler.
Les poules ont fini leur journée. Elles se perchent, se racontent leur vie en gloussant doucement, et dans un coin du nichoir, bien calés dans la paille, m’attendent les œufs du jour. C’est toujours une surprise. Il faut parfois fouiller un peu, soulever délicatement la paille. Et puis soudain : la douceur ronde d’un œuf encore tiède sous les doigts.
Je les ramasse tranquillement, un par un. Je les remercie à voix basse, toujours. C’est un geste simple, mais il me fait du bien. Il me relie au temps qui passe autrement, plus lentement.
En rentrant, je les pose sur la table, et je note la date et les range dans la boîte rouge.
Le matin, en savourant mon œuf à la coque... je repense à ces gestes simples et si merveilleux de ma vie à la campagne
Tendrement, passe un bon week-end.
Madame Pavlova
Carnets de poche
À ma chère amie,
Hier soir, j’ai remis en route l’atelier. Une remise en marche discrète, presque timide, comme lorsqu’on rouvre un carnet qu’on avait laissé de côté, mais qui n’a jamais quitté nos pensées.
Je m’y installe à la nuit tombée, quand le silence s’épaissit doucement autour de la maison. Le chien s’est couché à mes côtés, fidèle veilleur aux yeux mi-clos. La lune glisse un rai pâle par la fenêtre entrouverte, et la musique chuchote dans l’air tiède. Tout est à sa place.
Alors, je fouille dans mes papiers, je les effleure, je les pèse. Certains résistent, d’autres s’offrent, mais je cherche celui qui parlera le premier. Celui qui portera les premiers pliages d’un nouveau carnet de poche.
Mes doigts, enfin, trouvent le rythme. Comme un souffle revenu, comme une histoire qui veut naître. Une histoire de papiers, d’encre, de silence et de lumière.
Je t’écris depuis cet instant suspendu, avec l’odeur des fibres, le froissement des feuilles, et ce tout petit bonheur de recommencer.
À très bientôt,
Madame Pavlova
Pas le temps ...
À ma chère amie,
Cette semaine, j’ai l’étrange impression de courir après le temps. Comme si les aiguilles me filaient entre les doigts.
Tout se décale, se déplace, et moi, je me sens un peu à côté. Pas tout à fait présente à ce que je fais. Pas vraiment absente non plus.
Juste… en décalage.
Je t’écris ces lignes comme on envoie une bouteille à la mer, avec l’espoir d’attraper quelque chose. Un ancrage.
Peut-être que toi aussi, parfois, tu as cette sensation de ne pas marcher dans le bon rythme.
Mais peut-être que ce léger désaccord est un espace précieux. Un moment de creux.
Et dans ce creux, peut naître autre chose. Une idée, une envie, ou simplement le droit de ralentir.
Je t’embrasse depuis ce petit bord du monde où je m’arrête un instant.
À très bientôt
Madame Pavlova
ps: as tu remarqué qu'avec ce nouveau mois, les images ont changé de côté ?
Carnets de poche
À ma chère amie,
Il y a des gestes qui reviennent comme une ritournelle. Ces derniers jours, mes doigts ont retrouvé le chemin des papiers anciens, des tissus oubliés et des encres végétales. Je reprends la création de mes carnets de poche.
Mais tu le sais, rien n’est jamais tout à fait pareil. J’essaie un nouveau format, plus petit, pour offrir des pièces plus abordables. Une sorte de compromis entre l’unique et l’accessible. Mais, même en mini, ces carnets demandent un temps fou. Ils réclament de moi ce que tout objet sensible exige : présence, lenteur, attention.
Il faut choisir les bons papiers, ceux qui accueilleront l’écriture sans l’absorber ni la rejeter. Gérer les stocks, préparer les bains de plantes pour les teintures, laisser sécher au vent ou à la chaleur douce. Trouver l’inspiration pour une nouvelle collection, imaginer l’âme de sept carnets qui naîtront ensemble.
Puis vient le moment du découpage, de l’assemblage, des effets de textures, des tampons de linogravure. Il faut coudre les feuillets, chercher le tissu parfait pour le dos, coller, presser, attendre que ça prenne. Et ensuite, glisser un ruban, une fleur séchée, une pochette, une photo parfois, une respiration qui fait qu’un carnet devient un compagnon. Je travaille la patine, cette dernière touche qui vient fixer l’histoire. Et puis, je les dépose à la lumière de la pleine lune, pour les nettoyer de toute attente, pour qu’ils s’élèvent dans une énergie paisible.
Et me voilà, face à cette question si difficile : à quel prix vend-on une création ? Pas seulement son temps, ses matières. Mais son souffle ? Ses tâtonnements ? Son invisible ?
Je doute. Est-ce que je dois penser au prix ? Ou laisser simplement les carnets aller vers celles et ceux qui comprendront ce qu’ils portent ?
Je t’embrasse fort,
et retourne à mon atelier avec du thé chaud et quelques bouts de rubans
Madame Pavlova
Bon week end
À ma chère amie,
La semaine s’achève, et dans le silence du vendredi soir, j’ai pensé à toi.
Le vent a tourné, tu sais. Il a la saveur d’un printemps timide, celui qui n’ose pas encore se poser sur les épaules, mais qui s’annonce dans la lumière dorée de la fin d’après-midi. J’ai vu les premières feuilles pointer, timides elles aussi, et j’ai eu envie de t’écrire.
Je me suis accordé un moment de pause, j’ai feuilleté quelques pages – celles d’un carnet, celles d’un vieux roman. Le temps s’est suspendu, juste assez pour me rappeler combien ces petits instants simples peuvent réparer une journée.
Et toi, comment vas-tu ? As-tu trouvé un moment pour rêver cette semaine ? Un coin de ciel à regarder, un mot doux à chuchoter, un souvenir à caresser ? Je t’envoie un peu de mon calme, une pincée de tendresse et quelques miettes d’inspiration.
Prends soin de toi, douce amie. Que ton week-end soit un refuge, un poème ou une aventure, selon l’humeur du jour.
Je t’embrasse fort,
Madame Pavlova
Cuisiner
À ma chère amie,
Aujourd’hui, j’ai une petite douceur à te glisser entre deux pages : la pâte à tarte. Pas celle qu’on achète en hâte, non, une vraie, faite à la main, du bout des doigts, un matin calme.
300 grammes de farine,
130 grammes de beurre,
une pincée de fleur de sel,
et juste assez d’eau pour que la pâte se tienne — mais garde son fondant.
Et voilà une pâte brisée divine, souple comme un secret bien gardé.
J'ai préparé de petits chaussons. Des bouchées dorées, farcies d’un reste de légumes au curry. Une improvisation d’hier, devenue trésor gourmand d’aujourd’hui.
Pas: il fait soleil, j'en profite pour àaller marcher avec mon chien.
Je t’embrasse,
Madame Pavlova
Un citronnier
À ma chère amie,
J’ai reçu un beau cadeau : un citronnier en pot, aux feuilles brillantes et aux promesses de fruits dorés. Le parfum des fleurs , me transporte dans mon ancien jardin , dans le Sud, où nous vivions avant . Je l’ai installé près de la fenêtre, à l’abri du froid, car tu le sais, ici, le climat n’est pas tendre pour les arbres du soleil.
Pour l’instant, il est dans la maison. Je vais l’observer. J’ai trouve quelques conseils, que je partage avec toi si un jour, toi aussi, tu accueilles un citronnier dans ton salon :
— Il aime la lumière, beaucoup de lumière. Près d’une fenêtre bien exposée, c’est l’idéal.
— Il redoute les courants d’air froids et les changements brusques de température.
— Son terreau doit rester légèrement humide, jamais détrempé : un arrosage modéré, toujours avec de l’eau non calcaire. Ma belle mère me dit qu'en hiver, un demi-verre d'eau par semaine sera suffisant. Je vais la croire, elle a des magnifiques citronniers dans son jardin ... sur la wcote d''Azur ...
— Et pour lui donner un petit coup de pouce, un engrais spécial agrumes tous les mois au printemps et en été fait des merveilles.
On dit qu’il faut de la patience avant qu’un citronnier en pot daigne offrir ses fruits. Mais quelle joie ce sera, le jour où, parmi les feuilles, apparaîtra un petit citron. En attendant, je vais le bichonner. Il tiendra compagnie à mon Kumkat qui est plein de fruits !
Je t’embrasse,
Madame Pavlova
Les jours de la semaine
À ma chère amie…
Les jours de la semaine se suivent comme les maillons d’une chaîne, mais chacun a son caractère, son humeur propre. Je les imagine parfois comme des personnages que l’on croise jour après jour, chacun portant une énergie différente.
Le lundi s’avance toujours en silence, comme un marcheur solitaire au petit matin. Il n’a pas encore la fougue du mardi ni la légèreté du mercredi. Il est plutôt ce moment de bascule, ce premier pas hésitant qui lance l’élan. On l’accuse souvent d’être morose, mais je crois qu’il est surtout pensif, porté vers l’intérieur. Un jour de songes plus que d’actions.
Le mardi, lui, est sans détour. Il tranche et bouscule. Il est ce jour où l’on se sent prêt à affronter ce qui semblait trop grand la veille. J’aime son énergie vive, presque guerrière. C’est un jour franc, sans faux-semblant, qui vous pousse en avant.
Le mercredi arrive toujours avec plus de légèreté. Mi-chemin de la semaine, il danse entre deux rythmes, un pied dans l’effort, l’autre dans le repos à venir. C’est le jour des idées qui se croisent, des projets qui prennent forme, des conversations qui s’étirent. Il me rappelle une pause complice, un souffle qui permet de reprendre son élan.
Le jeudi a la solidité des bâtisseurs. Il avance avec assurance, les manches retroussées, prêt à concrétiser ce qui n’était encore qu’un croquis les jours précédents. Il donne souvent cette impression que les choses se posent enfin, comme si l’ordre naturel reprenait sa place.
Le vendredi est un jour à part. Il porte en lui cette douce impatience des soirées à venir. On travaille encore, mais l’esprit se détend peu à peu. Il y a dans l’air une promesse de retrouvailles, de lumières douces et de conversations qui s’étirent tard dans la nuit.
Le samedi est celui qui s’attarde. Il est ce moment suspendu où l’on prend enfin le temps — ranger, réparer, ou simplement flâner. On le croit rempli de tâches, mais il a ce luxe précieux de l’instant choisi, libre et souple.
Le dimanche est un souffle plus lent. Il porte la lumière tendre du matin qui traîne, le café qu’on boit en rêvassant et les pensées qui vagabondent plus loin que d’habitude. Il est doux et un peu mélancolique, comme un livre que l’on referme à regret, déjà conscient du lundi qui approche.
Et toi, ma chère amie, quel est ton jour préféré ? Es-tu de celles qui aiment la course vive du mardi, ou plutôt les silences profonds du dimanche ?
Belle semaine !
Madame Pavlova
C'est le week end et c'est vacances
À ma chère amie,
C’est relâche aujourd’hui.
Les mots se sont éparpillés comme des feuilles au vent, et je les regarde flotter sans trop chercher à les rattraper. Je crois qu’ils ont besoin de danser un peu, de s’échapper du bureau et des pages bien rangées. Moi aussi.
Je les imagine comme deux vieux complices, bras dessus bras dessous, qui s’invitent à la fête sans prévenir. Ils apportent avec eux des rires un peu trop forts, du café qui refroidit dans les tasses oubliées et des pas traînants sur le parquet. Je les laisse faire, parce qu’ils savent bien ce qu’ils font : ils me rappellent que le temps peut aussi s’étirer et se perdre dans les recoins des choses simples.
Alors je te souhaite, ma chère amie, de suivre leur exemple. De laisser les heures te filer entre les doigts sans les retenir. Amuse-toi bien, comme un enfant qui oublie de compter les minutes. Respire l’air du matin, écoute les bruits du monde sans trop y penser. Il sera bien temps, lundi, de rassembler les mots éparpillés.
D’ici là, amuse-toi et laisse-toi porter.
Avec toute mon amitié,
Madame Pavlova
En création Carnets de Poche
À ma chère amie,
Aujourd’hui, je me laisse emporter dans une quête bien particulière : celle de créer des étiquettes et des ephemera pour ma collection de carnets steampunk.
C’est tout un univers qui s’ouvre devant moi, fait de rouages, de cuivres patinés et de papiers jaunis par le temps. Je me suis plongée dans les films de l’époque victorienne, ces récits où les dames portent de longues robes de velours et où les messieurs dissimulent des secrets dans la doublure de leur redingote.
L’univers de Jules Verne m’accompagne aussi, avec ses machines extraordinaires et ses explorateurs intrépides. J’aime ce temps de création , où les gestes prennent leur juste place, et où l’imagination s’épanouit sans contrainte. Ces instants de lenteur sont précieux, ils permettent aux idées de prendre forme, aux personnages de surgir et aux histoires de se tisser doucement.
Je m’amuse à inventer mon propre monde, où les empreintes sont chargées de mystères et où les papiers semblent porter en eux des fragments de souvenirs oubliés. Chaque étiquette, chaque morceau de papier vieilli devient une porte vers cet univers que j’espère peuplé de magie et d’aventures.
Il me tarde de te montrer ces petits trésors, en espérant qu’ils te feront, toi aussi, voyager dans les méandres de l’imaginaire.
À bientôt,
Madame Pavlova
Le Printemps est la !
Ma chère amie je te cris une deuxième fois , aujourd’hui c’est le Printemps ! Et avec lui , cette envie de sortir, de respirer a plein poumons . Partout les fleurs pointent leurs pétales et l’air sent l’herbe fraîchement réveillée.
Tout semble possible . On a envie de commencer quelques chose , de se lancer dans de nouvelles idées. J’ai ressorti mes papiers avec l’envie de commencer une nouvelle collection.
Et toi que fais-tu tu ce printemps ?
Je t’embrasse
Madame Pavlova

